Le service de nettoyage volant

26 août 2024

Une entreprise de l’Unterland zurichois nettoie les fenêtres et les façades avec un drone. Elle connaît ainsi un succès mondial.

L’équipe de Swiss Drone Services AG se prépare devant un nouveau lotissement à Buchrain, dans le canton de Lucerne. Dans la camionnette blanche se trouvent plusieurs réservoirs de produits de nettoyage, des pompes et un générateur électrique – et bien sûr le drone. Celui-ci est équipé de quatre hélices et d’une longue tige à laquelle est fixée une buse à l’avant. C’est ainsi que le drone nettoie aujourd’hui la façade jaune de la cité.

L’équipe de drones a fait le déplacement depuis Niederglatt, dans l’Unterland zurichois. En effet, le nettoyage des façades et des fenêtres n’existe nulle part ailleurs dans le monde. L’idée a été développée il y a deux ans par Christian Aeschbach, directeur de la société Swiss Drone Services.

Il est lui-même peintre de formation et a toujours dû faire face à des complications lors du nettoyage des fenêtres : par exemple, lorsqu’il avait pris rendez-vous avec les propriétaires et que la plateforme élévatrice était réservée, il pleuvait juste au moment du rendez-vous. Le temps qu’il prenne un nouveau rendez-vous, la plate-forme élévatrice n’était peut-être plus disponible. « Ce qui m’intéressait, c’était d’être totalement indépendant de ces équipements, et c’est ce que le drone a permis de faire ».

Plus sûr, plus rapide et moins cher

Nettoyer par drone n’est pas seulement plus simple, plus sûr et plus rapide, c’est aussi beaucoup moins cher, explique Christian Aeschbach. Ici, à Buchrain, il facture au client dix francs par mètre carré. Cela ne représente que 70% du prix d’une intervention de peinture avec échafaudage.

Le drone est prêt à décoller. La pilote du drone, Pascale Vögeli, démarre le générateur de courant, sélectionne sur un écran la dilution des produits de nettoyage et la pression, puis met le drone en mode télécommande. Puis le drone décolle.

Le drone nettoie de manière totalement autonome. Il se positionne avec une caméra et exécute son programme soit horizontalement, soit verticalement. Sur la façade jaune, le nettoyage se fait maintenant à la verticale. A partir d’une certaine hauteur de vol, il projette sur le mur, par le biais du tuyau, le mélange d’eau et de concentration de nettoyage.

Cette procédure n’est en aucun cas dangereuse, affirme Christian Aeschbach. Le drone dispose de sa propre autorisation de vol délivrée par l’Office fédéral de l’aviation civile et des conditions s’appliquent. Si des passants passent par exemple, la façade doit être fermée. Christian Aeschbach précise qu’aucun drone ne s’est encore écrasé. En revanche, il y a déjà eu des accidents dus à des curieux : « Nous avons déjà eu un carambolage parce que quelqu’un filmait notre travail avec son téléphone portable et que des cyclistes sont tombés à cause de cela ».

prospects et distributeurs dans le monde entier

Le travail de Swiss Drone Services attire l’attention et se vend bien. L’entreprise vend son système de nettoyage par drone dans toute la Suisse et même à l’étranger : « Nous avons déjà eu des personnes intéressées par l’achat de l’installation dans 38 pays et 18 distributeurs dans le monde », explique Christian Aeschbach.

Le directeur ne pense pas qu’il prenne les emplois des peintres et des nettoyeurs de façades : « Nous créons aussi de nouveaux emplois, par exemple comme pilotes de drones ». De plus, il faut d’autres personnes dans l’environnement pour aider. L’accusation n’est donc pas tout à fait fondée.

Il n’est toutefois pas certain que les employés du secteur du nettoyage souhaitent suivre une formation de pilote de drone sans interruption afin de pouvoir travailler pour l’entreprise de nettoyage avec la garantie d’un vol en altitude.

Contribution > SRF News Regionaljournal ZH SH

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